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Série Activisme
Le RCMN propose une série d’événements de partage des connaissances et de consultation pour la communauté des musiques nouvelles autour des questions d’activisme dans la création musicale. Cinq conversations en ligne, représentant des artistes novateurs et diversifiés de la communauté de la création musicale et sonore. Cette initiative souligne l’engagement de notre communauté à répondre à l’intérêt et aux activités autour des problèmes sociaux et environnementaux dans notre pratique, en vue de créer une culture plus durable et inclusive pour tous. Cette série découle du FORUM 2021 : Tendez l’oreille, en rassemblant les groupes qui ont été présentés dans les vidéos thématiques du FORUM. Veuillez visiter notre page Facebook pour visionner ces événements diffusés en direct, ou abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir le lien Zoom et participez en personne.
Communauté – le 7 décembre 2021 à 16h HNE
Dans la pluralité des réseaux intimes de connexion sociale souvent fragiles, qu’est-ce qui est déjà présent ? Comment accompagner, apporter des soutiens, écouter quand les notes sont prises dans un filet et comment aider au démêlage puis écouter le nouvel enchevêtrement ? Peut-être devrions-nous demander la permission d’abord ? Peut-être tout ça était déjà là ? Peut-on vraiment éviter de construire des patrouilles aux frontières, de pratiquer l’extraction, d’imposer des catégories externes, de répéter les traumatismes ? Que signifie réellement l’avantage mutuel ? Regardez la vidéo du FORUM 2021 : Communauté
Animatrice : Rebecca Caines
Invité•es : Louise Campbell, Giorgio MagnanensiRésurgence autochtone – le 18 janvier 2022 à 16h HNE
Comment les artistes et les communautés autochtones réagissent-ils à la notion actuelle de « résurgence autochtone » ? Comment la langue et la définition affectent-elles le travail autochtone ? Le mentorat joue-t-il un rôle dans le travail des artistes autochtones et comment ? Regardez la vidéo du FORUM 2021 : Résurgence autochtone
Animatrice : Becca Taylor
Invité•es : Astrolabe Music Theatre (Heather Pawsey & Delphine Armstrong Derickson), Ian Cusson, Geronimo Inutiq, Sandy ScofieldTerre – le 15 février 2022 à 16h HNE
Qu’est-ce qu’un rapport sonor à la terre ? Comment pouvons-nous encourager et pratiquer des relations justes ? Quelle est l’éthique de l’enregistrement des paysages et des lieux ? À qui devons-nous demander la permission et le consentement ? Regardez la vidéo du FORUM 2021 : Terre
Animatrice : Wende Bartley
Invitées : Tanya Kalmanovitch, Heather Peat Hamm, Tina Pearson, Jenni SchineInnovation/Technologie – le 15 mars 2022 à 20h HNE
Nouvelles orientations technologiques et nouvelles définitions de l’innovation. Comment travaillons-nous avec les non-humains ? Qu’est-ce qui est inconnaissable dans notre pratique ? D’où viennent nos compositions ? Comment définissons-nous l’écoute ? Est-ce que toutes les choses sont entendues, audibles ? Regardez la vidéo du FORUM 2021 : Innovation/Technologie
Animatrice : Suzanne Kite
Invitées : Amy Brandon, Teresa Connors, Helga Jakobson, Annie MartinAccès – le 12 avril 2022 à 16h HNE
Quel est l’intérêt d’approfondir l’accès ? Une définition pauvre considère l’accès comme une rue à sens unique, où quelqu’un qui n’a pas vécu quelque chose a enfin la chance de le prendre. L’accès ici est plutôt un pont vers un échange culturel où plusieurs personnes ou communautés bénéficient équitablement à partir d’un espace sans obstacle pour se rencontrer, se connecter, trouver des points communs, célébrer la différence et partager leurs cultures les uns avec les autres. Accroître l’accès implique intrinsèquement de reconnaître les obstacles existants. Quels sont certains obstacles (dans votre travail, votre entreprise, votre communauté, votre discipline, etc.)? De quelles communautés, cultures ou expériences la communauté des musiques nouvelles a‑t-elle besoin pour augmenter l’accès ? Existe-t-il un lieu, une expérience, une communauté auxquels nous ne pouvons pas accéder ? Que faudrait-il changer pour les rendre accessibles ? Regardez la vidéo du FORUM 2021 : Accès
Animateur : Col Cseke
Invitées : Chelsea Jones, Julie Richard, Ellen WatermanRemerciements
Le RCMN reconnait la collaboration et le soutien des nombreuses personnes et organismes dans la création de cette.
Cela inclut : communications, Aurore Blondelot ; graphisme, Mariah Meawasige ; adjointe administrative, Suzu Enns ; directrice générale, Terri Hron. Merci aussi au producteur du contenu fixe Forum, Jeff Morton, ainsi que les membres du conseil d’administration.
Le Forum ne serait pas possible sans les subventionneurs et les diffuseurs suivants :
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Série Décolonisation
Bienvenue à la série d’événements en ligne sur le partage de connaissances du Réseau canadien pour les musiques nouvelles, à destination de la communauté de la musique et de la création sonore, sur le thème de la décolonisation. Ces six conversations traitent des inégalités et de l’oppression dans notre pratique, pour soutenir une culture plus généreuse et inclusive qui est profondément comprise au sein de nos communautés.
Les musiques nouvelles subissent une révision fondamentale de leurs pratiques, de leur histoire et de leur communauté. Jusqu’à récemment, les « musiques nouvelles » étaient considérées par ses praticiens comme une forme d’art non commercial dont les racines étaient ancrées dans la tradition de l’Europe occidentale — qui a également façonné la majorité de l’éducation et de la production musicale. Selon un modèle colonial et suprémaciste blanc du financement et des politiques culturelles, les « musiques nouvelles » se trouvaient valorisées et, par conséquent, profitaient ainsi des mêmes systèmes restrictifs et/ou criminalisants d’autres traditions de création et d’écoute.
En tant que communauté, nous devons nous désengager de l’exclusion, la suppression et la sous-estimation de la différence et établir des pratiques, des relations et des cadres respectueux. La décolonisation et le bouleversement structurel essentiel qu’elle nécessite au niveau personnel, communautaire et institutionnel présentent d’énormes défis, mais nous guident vers une production sonore plus équitable, représentative et significative. Soyez des nôtres !
Le 22 avril à 19h HNE – Décolonialité et diversité : perspectives d’artistes en musiques nouvelles
Commissaire : Gabriel Dharmoo
Invités : Daniel Añez, An-Laurence Higgins, Corie Rose Soumah, Rouzbeh Shapdey
Dans le but d’encourager un processus d’autoréflexion et de transformation de la scène des musiques nouvelles au Québec, cinq artistes partagent leur perspective critique sur différents enjeux liés à la décolonialité et à la diversité. La discussion s’articulera autour du cas particulier du Québec, abordant plusieurs sujets dont la langue, l’identité, la différence (culturelle, raciale et/ou générationelle), ainsi que les stratégies artistiques qu’ils-elles utilisent afin que leur démarche soit en résonance avec leurs convictions politiques et sociales.
Le 11 mars à 19h HNE – Chansons connues depuis toujours : Nos façons de créer la chanson et le son
Curator : Curtis Lefthand
Guests : Matthew Cardinal, Black Belt Eagle Scout,Wyatt C. Louis, Hannah Owl Child
Le 14 janvier 2020 à 19h HNE – On ne peut pas jouer leur jeu, à leur façon
Commissaire : Remy Siu
Invités : Gabriel Dharmoo, Melody McKiver, Nancy Tam & Leslie Ting
Le 3 décembre @ 19h HNE – Processus vs. produit
Avec la commisaire Olivia Shortt
& invités : Olivia C. Davies, Kim Senklip Harvey, Marion Newman & Tyler J. Sloane
Le 12 novembre @ 19h HNE – Est-ce que la musique occidentale peut jamais être équitable en pratique et perception ?|
Commissaire : Parmela Attariwala
Invités : Pat Carrabré, Ian Cusson, Lise Vaugeois, Dinuk Wijeratne
Le 22 octobre @ 19h HNE – Decolonial Imaginings
Un événement en soutien au projet du moment Decolonial Imaginings de Dylan Robinson autour de son nouveau livre “Hungry Listening’
Commissaires : Dylan Robinson & Mitch Renaud
Compositeurs : jake moore, Jocelyn Morlock, Juliet Palmer, Luke Nickel, Kelly Ryan
Intervenants : Tina Pearson, Tamara Levitz
Le RCMN présente cette série en collaboration avec le Centre de Musique Canadienne et la Ligue Canadienne des Compositeurs
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Équité et diversité – Winnipeg 2019
Le 2 mars 2019, le RCMN a collaboré avec le festival Cluster pour offrir un événement de partage des connaissances autour de l’équité et de la diversité dans la communauté des musiques nouvelles. Nous avons été accueillis par les espaces merveilleux et chalheureux de Creative Manitoba, au cœur de l’activité du festival Cluster.
La journée a commencé avec la présentation de Erin Gee sur les pratiques créatives interdisciplinaires dans les environnements institutionnels. Erin a décrit son éducation, ses défis et les opportunités qu’elle a rencontrés sous l’angle des voix et des corps, tant humains que machine. Sa pratique de la création d’IA lui a donné une perspective unique sur les interactions humaines, sur le travail des collectifs et sur la manière dont les machines nous parlent.
Pendant notre pause-café, Jeff Morton nouse a initié à une pièce participative ludique qu’il allait nous présenter plus en détail plus tard dans la journée. Il s’agissait d’essayer de trouver et d’enregistrer des sons de silence et de notre présence dans ces lieux et de méditer ainsi sur notre interventions dans les espaces.
Melody McKiver nous a sensibilisé aux réalités quotidiennes autochtones à Winnipeg et dans leur région d’origine, Sioux Lookout, avant de discuter de leurs récentes réunions au Banff Centre d’un groupe de musiciens classiques autochtones afin de préparer un document sur les bonnes pratiques de collaborations avec la communauté de la musique classique. Melody a partagé ce document qui résonne avec leur message principal : Rien sur nous sans nous. Melody a également partagé des expérience de leur travail avec les jeunes de Sioux Lookout et des réserves dans la région, ce qui a généré beaucoup de commentaires et de discussion.
Après le déjeuner, Jeff Morton a animé la conversation sur l’équité et la diversité avec Erin Gee, Melody McKiver, Remy Siu et Vicki Young. Vicki a présenté le travail accompli par le Manitoba Chamber Orchestra et le manifeste IDEA présenté par Orchestres Canada, qui définit l’équité, la diversité et l’accès, et encourage les orchestres à prendre en charge la promotion de celles-ci. Les discussions ont souvent porté sur le fait que ces structures et institutions sont intrinsèquement euro-centriques et sur leur rôle dans le mouvement actuel en faveur de l’inclusion culturelle. La question de la diversité esthétique a également été abordée, ainsi que celle de l’inclusion symbolique, des échéanciers possibles pour des changements réels plutôt que superficiels et des futurs publics de notre pratique.
Pour nous donner un petit répit, Jeff Morton nous a présenté sa pratique et son travail au sein du collectif d’art Holophon. Nous avons pu écouter les résultats de l’enregistrement de la matinée. Il nous a encouragés à trouver ou à renoncer à l’agentivité dans notre écoute et notre engagement.
Rémy Siu a continué la critique de l’infrastructure musicale euro-centrique par le biais de sa perspective multidisciplinaire bi-continentale. Il nous a mis au défi de savoir ce que nous étions prêts à abandonner dans la conception des musiques nouvelles afin de réaliser la diversité ou l’équité, et a suggéré quelques moyens d’ajouter du pluralisme aux processus et aux gardiens d’accès. Son expérience personelle servait de contexte pour ces appels à l’action.
Les conversations se sont poursuivies après la fin de la journée en petits groupes, puis dans le bar et lors des concerts dans le cadre du Cluster Festival.
De nombreuses personnes nous ont rejoint en direct sur Facebook, et l’enregistrement était disponible pendant une semaine après l’événement. Une version révisée sera bientôt disponible sur la chaîne YouTube du RCMN.
Nous remercions FACTOR pour leur soutien de cette Conversation.
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La durabilité – Vancouver 2019
Le 23 février 2019, le RCMN a organisé un événement de partage des connaissances sur la durabilité pour la communauté des musiques nouvelles au Centre de recherche interdisciplinaire sur la durabilité à UBC (CIRS). L’objectif était de discuter des façons dont notre pratique peut être plus durable et des avantages d’une telle gérance écologique.
Nous avons commencé la journée avec un Soundwalk mené par Hildegard Westerkamp. Malgré la pluie et des conditions un peu froides, tout le monde était enthousiaste à suivre la suggestion de Hildegard « d’arriver dans la présence du son à cet endroit, de créer une atmosphère d’écoute pour la journée devant nous, d’écouter ensemble le monde sonore qui nous entoure, le groupe et nos propres façons d’écouter. » Nous avons partagé nos impressions, pensées et expériences par la suite.
Celà a bien introduit Rob Thomson, qui nous a mené dans un cercle de parole, où tout le monde s’est présenté par le biais de leur territoire et histoire de famille et a partagé un geste de durabilité dans leur vie quotidienne. Les réponses allaient du rejet de l’utilisation de plastiques chez eux à la réduction des déplacements en avion. En conclusion, Rob a présenté comment son organisme Full Circle œuvre dans la durabilité, notamment dans la manière dont ils réservent les artistes-interprètes étrangers et optimisent leurs séjours.
Cette occasion offerte à chaque participant de se présenter, de partager sa situation et ses idées a mené à une discussion animée à l’heure du déjeuner, toujours dans notre cercle de partage.
Pour nous sortir de du mode déjeuner, Sharon Kallis a invité tout le monde à participer à la fabrication d’une corde. Une fois qu’elle nous a montré les bases, elle a commencé à raconter quelques histoires sur sa pratique, qui consiste de « se connecter à une place par ses plantes, à accompagner d’autres personnes sur ce voyage, à travailler avec des plantes comme l’ortie qui peuvent servir de connecteurs culturels ». Ce travail tellement concret avec des questions d’intendance et de durabilité a soulevé de nombreuses questions et suggestions sur la manière qu’on peut traduire ces idées en musique et en pratiques sonores.
Pour la partie de l’après-midi consacrée à la conversation, Tina Pearson a suggéré de travailler par paires ou par trios afin de permettre des conversations plus personnelles et vulnérables sur ce que la durabilité, l’écologie et les pratiques artistiques suscitent pour les gens. Elle nous avait offert une proposition en amont qui a encadré la conversation :
« Beaucoup de membres de la communauté des musiques nouvelles ont au moins commencé à envisager des modifier les thèmes et les matériaux de leurs pratiques, les modes de diffusion et les modèles d’engagement entre pairs et avec leurs publics / participants qui tiennent compte des réalités de la dégradation de l’environnement. Par exemple, si vous pouvez réduire le nombre de déplacements, vous concentrer sur le local, rendre votre travail plus pertinent sur le plan politique et / ou utiliser la musique et l’art sonore pour sensibiliser aux préoccupations écologiques, y a t’il quand même des questions plus profondes et plus vulnérables qu’on peut se poser ?
En ligne avec les Appels à l’action de la Commision de vérité et réconciliation, il semble qu’un processus de désapprentissage est nécessaire, où nos présomptions du contexte, des impactes, des notions de propriété et d’intention dans les musiques nouvelles peuvent être défaites comme étape préliminaire dans n’importe quel mouvement en faveur de la durabilité environnementale.
Il est logique de demander d’abord ce que chaque individu, chaque communauté, veut soutenir. L’examen des valeurs, de l’éthique et des croyances relatives à l’appartenance, aux rôles, aux responsabilités, aux droits, aux héritages et aux legs peut éclaircir la question, ainsi que la définition de ce que l’on entend par « communauté » lorsque les choses se détériorent.
Des questions sur la gérance de l’endroit où nous habitons, pour certains, met de l’avant la durabilité d’un mode de vie, d’un emploi ou de la durabilité humaine – assurer la survie optimale des générations futures. Pour d’autres, l’intendance est axée sur la durabilité de la planète en tant qu’entité vivante, ce qui implique abandonner les privilèges du mode de vie humain actuel pour laisser une trace aussi douce que possible. Pour d’autres encore, la durabilité est entièrement axée sur la pratique que les autres problèmes devraient se régler d’eux-mêmes.
Après un partage des idées clés de nos discussions en petits groupes, Tina nous a mené dans une pratique du Chant du cœur de Pauline Oliveros.Pendant la journée, les conversations et présentations étaient également soutenues par la présence de notre invité, Giorgio Magnanensi.
Le RCMN tient à remercier le soutien de FACTOR dans la production de cet évenement.
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Commanditaires et partenaires
Le RCMN remercie les organismes suivants pour leur aide dans la réalisation de ce projet :
Fondation SOCAN
Conseil des arts du Canada
FACTOR
le gouvernement du Canada
les radiodiffuseurs privés du CanadaLocaux et régionaux
Montréal : Innovations en concert, Suoni per il popolo
Victoria : Open Space, British Columbia Arts Council, BC Community Gaming Grants, Capital Regional District, City of Victoria, Victoria Foundation, CFUV 101.9
Halifax : Upstream Music Association, SuddenlyLISTEN
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Diversité : une conversation tournante à l’échelle nationale
Un projet du Réseau canadien pour les musiques nouvelles en collaboration avec Upstream Music Association, SuddenlyLISTEN, Open Space Arts Society et Innovations en concert. Ce projet est soutenu par FACTOR
Des conférenciers invités en conversation avec artistes et praticiens locaux pour susciter un apport d’idées.
Cette conversation tournante sur la diversité dans les musiques nouvelles a traversé le Canada, avec des arrêts à Halifax (9 janvier 2017), Victoria (26 mars 2017) et Montréal (1er mai 2017) dans le but de générer de nouvelles perspectives, des approches novatrices et des solutions créatives.
Consultez les rapports par la présidente Jennifer Waring pour connaître la nature des conversations et des idées :
Halifax : la communication
Montréal : le mandat, un problème épineux
Victoria : l’engagement du publicNous remercions nos partenaires et commanditaires pour leur soutien dans la réalisation de ce projet.
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Diversité : Rapport sur la session de Halifax
Lundi 9 janvier 2017, de 9 h 30 à 12 h 30 HNA
Salle 401 du Dalhousie Arts Centre, 6101 rue University
Dans le cadre du festival Open Waters Festival 2017
Une présentation du RCMN en collaboration avec l’Upstream Music Association et SuddenlyLISTEN
Rapport par Jennifer WaringLa séance de Halifax a donné un excellent coup d’envoi à la conversation tournante sur la diversité organisé par le RCMN. Nous avions vingt-trois participants en personne et quinze participants à distance. L’activité de trois heures était divisée en deux parties : une table ronde avec participation du public et un exercice en cercle qui s’est par la suite divisé en petits groupes de discussion.
Animatrice :
Ellen Waterman, ethnomusicologue et improvisatrice (St. John’s)Conférenciers.ères :
Juliet Palmer, animatrice, compositrice, collaboratrice, Directrice artistique Urban Vessel (Toronto)
Rémy Bélanger de Beauport, improvisateur et organisateur (Québec)
Dinuk Wijeratne, compositeur, pianiste et chef d’orchestre (Halifax)Introduction
La séance de Halifax portait sur la communication : qu’est-ce qui constitue de la communication, les modes de communication et les publics auxquels on s’adresse. Nous avons formulé l’enjeux comme ceci :
Lorsqu’elle est bidirectionnelle, la communication repose sur la clarté d’expression et l’écoute active. Pour être efficace, elle ne peut pas se limiter à un simple échange d’informations ; elle implique comprendre les émotions et les intentions qui se en arrière plan. Pour accroître la diversité dans les musiques de création, il faut se sensibiliser aux types de messages que nous envoyons aux auditoires et aux musiciens. Il faut être à l’affût des occasions d’écouter les gens qui ne connaissent pas encore les musiques de création, pour apprendre leurs besoins et leurs désirs, et ainsi déduire les caractéristiques d’un environnement qui permettrait de les accueillir.
Dans cette conversation, nous explorerons quelques motivations et moyens de communication, autant au sein des scènes des musiques de création qu’à l’extérieur de celles-ci. Pourquoi cherchons-nous à diversifier la palette de participants et de formes d’expression dans les musiques de création ? Quels sont les messages que véhicule notre programmation et nos campagnes publicitaires ? Quels sont les publics potentiels que nous n’atteignons pas, voire que nous excluons ? Et notre approche de la programmation est-elle ouverte et invitante pour les artistes ? Cherchons-nous activement des voix nouvelles et diversifiées, de nouveaux modes d’expression, autant que nous le devrions ?
À la séance de Halifax, nous avons commencé avec une reconnaissance du territoire traditionnel :
Nous voudrions commencer en soulignant que nous nous trouvons en Mi’kma’ki, le territoire ancestral non cédé des Mi’kmaqs. Ce territoire est visé par les « traités de paix et d’amitié » que les Mi’kmaqs et les Wolastoqiyiks (Malécites) ont conclus avec la Couronne britannique en 1725. Les traités en question ne comportaient pas de clause relative à la cession des terres et des ressources, mais en fait reconnaissaient le titre des Mi’kmaqs et des Wolastoqiyiks (Malécites) et définissaient les règles quant à ce qui devait être des relations durables entre nations.
La perspective des conférenciers
Rémy Bélanger de Beauport est violoncelliste-improvisateur depuis 15 ans. Il organise aussi des espaces sécuritaires pour la communauté LGBTQI. Il partage sa grande expérience dans la programmation de concerts et d’activités qui soutiennent la lutte contre l’homophobie. Il souhaite traduire cette sensibilité dans la diversité sous toutes ses formes.
Juliet Palmer est originaire d’Aotearoa (Nouvelle-Zélande). Elle a grandi dans la compréhension de l’importance qu’ont les peuples autochtones pour la vie et la culture d’un pays. Comme immigrante, elle cherche à mieux connaître le riche mélange de cultures et des communautés qu’on trouve au Canada et comment les rejoindre de manière créative.
Dinuk Wijeratne est né au Sri Lanka et a vécu en Angleterre et aux États-Unis avant de s’installer au Canada en 2005. Il a vécu une vie nomade où l’éclectisme occupait une place importante, chose qui se reflète dans sa musique. À titre d’immigrant nomade, il n’a pas de « sens de la gravité » et se questionne sur comment transformer cette lacune à son avantage. Les situations et les endroits qui n’ont pas de fibre éclectique ne résonnent pas chez lui. Il contemple le monde par le biais de la diversité.
Idées et observations principales
Au fur et à mesure, les idées et observations suivantes ont émergées :
Les femmes en musiques nouvelles
La bataille n’est pas gagnée. Environ 20 % des compositeurs canadiens sont des femmes, mais, dans bien des cas, celles-ci sont complètement absentes de la programmation des festivals et des diffuseurs. De plus, que 4 des 70 professeurs agrégés aux universités au Canada sont des femmes. Imaginez les possibilités s’il y avait plus de femmes dans ces postes.
La musique reflète-t-elle l’identité ou les origines de son compositeur ou créateur ?
« La musique que nous créons est si excitante ; ce serait bien d’attirer plus de gens, et des groupes plus diversifiés. Mais qu’est-ce qui m’émeut autant dans la musique ? Parce que ça peut être un obstacle. Est-ce possible que cette musique parle uniquement aux privilégiés qui ont le temps, qui sont bien dans leur peau et qui ont le loisir de participer à la société ? J’espère que ce n’est pas le cas. J’espère qu’il s’agit d’une musique engagée et engageante pour tout le monde. Mais je m’interroge sur cette notion de privilège, à savoir si cette musique est pour tous. » Rémy Bélanger de Beauport
Rémy voudrait aussi croire qu’il existe une corrélation entre ses identités « queer » en général, qu’il définit comme non hétéronormatives, et la musique qu’il crée, qu’on ne joue pas à la radio et qui n’entre pas dans le modèle capitaliste de la musique. Cette combinaison entre musique non traditionnelle et identité non traditionnelle lui convient bien mais pourtant, dans les bars gais, on entend de la musique commerciale et de même, dans les musiques nouvelles, on trouve des hommes blancs hétéros. Alors, quel est ce décalage ?
L’esthétique comme obstacle à la communication
Les jeunes sont ouverts à un grand éventail de styles. En vieillissant, on s’identifie plus clairement à un style, on se range dans une clique ; on devient plus fermé, moins inclusif. Pourquoi ?
« J’ai un besoin enfantin d’éclectisme. Comme compositeur de musique classique contemporaine, je m’interroge : « Comment cela communique-t-il ? Et qu’est-ce que ça communique ? » La communication ne devrait pas reposer sur le style. Si on me demande d’écrire une pièce qui rivalisera avec la 5e de Beethoven, cela soulève beaucoup de questions pour l’artiste, le public et le diffuseur, et ça revient à la question du style. » Dinuk Wijeratne
Les portes d’entrée sur la musique
« Permettez-moi d’intervenir comme modératrice pour souligner que la porte d’entrée sur la musique est minuscule. Il faut se poser la question : qui filtrons-nous, qui éliminons-nous dans nos formations ? C’est une question compliquée. » Ellen Waterman
En réponse à la question de l’importance de la diversité, on peut retourner la question et demander : « Pourquoi limiter l’accès à la musique ? Qu’est-ce qui motive les barrières ? » Autrement dit, tentons d’abord d’expliquer l’étroitesse de cette porte.
Communication : public cible
Dans notre marketing, nous avons l’habitude de cibler étroitement le public dont nous connaissons (ou soupçonnons) l’existence. Cela pourrait être une erreur. Nous devrions peut-être espérer le meilleur et communiquer plus largement.
Communiquer ce qu’on est autrement : les messages que nous véhiculons
- reconnaître qu’un concert a lieu sur un territoire occupé ;
- publiciser le fait que les toilettes de la salle de concert ne sont pas binaires ;
- au cas, annoncer qu’il y aura des éclairage stroboscopique ;
- publiciser les politiques sur les parfums ;
- publiciser l’accessibilité aux fauteuils roulants ;
- publiciser qu’il s’agit d’un espace sûr où l’homophobie, la transphobie et le racisme ne sont pas tolérés.
On peut englober tous ces éléments dans l’affirmation que le concert se déroule « dans un endroit sûr », mais est-ce suffisant ? Il peut être nécessaire de spécifier davantage.
« Je reconnais que certaines personnes croient que ce type de mesures souligne la différence et mène à la création de ghettos, mais je suis en désaccord avec cette idée. » Rémy Bélanger de Beauport
La communication et créer des liens – viser des communautés particulières
Il faut investir du temps dans la création de liens et dans les manières de le faire. Il est impossible de simplement envoyer un courriel aux jeunes à risque et de s’attendre à ce qu’ils viennent.
Une remarque sur les jeunes à risque et autres communautés du même genre – inversez la façon dont vous les identifiez, non comme des personnes marginalisées, mais comme des personnes possédant des compétences spécifiques, tout en reconnaissant qu’elles ont besoin d’un soutien particulier et d’une inclusion dans le processus artistique.
« Un jour, nous ouvrirons nos portes pour découvrir que ce que nous offrons n’est pas désiré. Par exemple, nous souhaitions créer un projet interdisciplinaire avec deux communautés, une au Japon et l’autre au Canada. Ces deux communautés avaient des liens parallèles avec l’histoire atomique, par les mines et la production d’électricité. Malgré leurs points communs historiques et notre enthousiasme pour le projet, l’une des communautés n’était pas intéressée. Comme quoi il faut parfois revoir ses propres intentions et savoir que les relation significatives ne se bâtissent pas du jour au lendemain. » Juliet Palmer
Paradoxe
Faire de la musique, c’est créer une communauté. Mais en créant une communauté, on devient exclusif.
Historique
Idée : Les musiques nouvelles dites « classiques » sont très hermétiques. Ni commerciales ni populaires, elles sont définies d’une manière très spécifique, en silo. Reconnaissons à quel point l’idée d’inclusion est nouvelle et radicale dans une pratique dont le mode de fonctionnement a été complètement l’inverse.
Contre-idée : La musique « classique » s’est toujours associé à la révolution et à de nouvelles propositions sur ce que devrait être la musique. La nature humaine étant ce qu’elle est, à mesure qu’on adopte les nouvelles avenues et qu’on y investit sa créativité, ces avenues deviennent sanctifiées, codifiées, et on se met à les défendre. On ne ferme pas la porte délibérément à quiconque, mais on devient exclusif dans ce que doit être la musique. Puis vient une nouvelle vague d’idées qui se rebellent contre la dernière nouvelle avenue si chérie, maintenant âgée et sclérosée.
« Je crois que la nature humaine est telle que nous avons cette tendance à fixer les choses dans leur temps et leur contexte. Lorsque nous tentons de figer les choses dans le temps, nous nous retrouvons devant une situation ironique (non sans intérêt artistique) qui découle de nombreuses contradictions, puisque la musique classique était et demeure constamment en mouvement et en révolte. » Dinuk Wijeratne
L’espace alternatif comme moyen d’entrer en relation avec d’autres communautés
Les salles construites pour présenter des concerts sont vides lorsque personne ne les utilise. Or, il existe d’autres espaces (bars, etc.) qui se bâtissent une clientèle en tout temps. Dans un événement présenté dans un espace alternatif, l’espace lui-même peut servir d’appât.
Le geste symbolique : comment le reconnaître et le remédier
Reconnaissons que l’appel à plus de diversité peut être source d’inclusion symbolique.
- Un jeune musicien biracial, présent à la séance, affirme ne pas savoir quoi répondre aux invitations qui lui semblent relever de l’inclusion symbolique.
- Quelqu’un raconte le cas d’une artiste autochtone qui hésitait à accepter des opportunités symboliques qu’on lui proposait, mais à qui on a conseillé d’en profiter. Par la suite, elle a pris ces occasions pour donner de la place à d’autres artistes marginalisés.
- Une compositrice exprime sa gêne à l’idée de faire partie de programmes exclusivement féminins.
- Quelqu’un propose l’idée de programmer une saison complète de compositrices, comme on voit encore des saisons complètes de compositeurs exclusivement masculins sans que cela soit mentionné explicitement.
- Une autre personne propose de confronter les diffuseurs qui se cachent derrière une réticence à recourir à l’inclusion symbolique pour ne pas programmer des gens d’une communauté X. Ces diffuseurs devraient faire plus de recherches.
Que faire lorsqu’on est confronté à la discrimination ?
- Si une situation vous rend inconfortable, dites-le en toute franchise.
- S’il s’agit d’un organisme, assurez-vous que quelqu’un dans cet organisme réagit à la situation de manière personelle et humaine.
- On peut faire preuve d’humilité tout en étant direct lorsque la situation le justifie.
Renverser les questions
Il peut être révélateur (et l’a été) de renverser le questionnement. Par exemple : « Pourquoi ne laissons-nous pas entrer plus de monde ? » devient « Pourquoi limitons-nous l’entrée ? »
Le cercle
« Conformément à notre souhait de susciter un débat ouvert, nous avons adopté la formule du cercle. Dans un forum où on se penche sur les obstacles à l’inclusion, il est crucial d’encourager la participation active des personnes qui composaient notre public pendant la première moitié de la séance. En passant d’un seul grand cercle à plusieurs petits cercles, nous avons cherché à créer une structure inclusive de participation communautaire. Cette approche s’inspire des cercles de parole des cultures autochtones et de formules de réunions non hiérarchiques issues d’autres traditions. » Juliet Palmer
On a commencé par un exercice de respiration qui s’est transformé en vocalisations et en improvisation : une discussion sous forme musicale. Puis, on a invité tout le monde à écrire ou dessiner sur une carte une réflexion sur la discussion qui a précédé : une question, une préoccupation, une intention personnelle. On a réuni ces cartes au centre du cercle, avant de les redistribuer. Ensuite, on a formé des groupes de trois ou quatre personnes, chaque groupe choisissant de continuer de discuter une des idées formulées sur ces cartes.
Cartes produites par la communauté aux trois séances (Halifax, Victoria, Montréal) :
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Diversity : Rapport sur la session de Montréal
Lundi 1er mai 2017 | 13 h à 16 h HNE
La Sala Rossa, 4848 boul. St-Laurent, Montréal, Qc
Un projet du RCMN, soutenu par FACTOR et présenté avec Innovations en concert et Suoni per il popolo
Nous remercions nos partenaires et commanditaires pour leur aide dans la réalisation de ce projet.
Rapport : Jennifer WaringLa dernière séance de la conversation tournante du RCMN sur la diversité a été axée sur la question du mandat – plus précisément, comment un mandat peut aider à atteindre les objectifs de diversité et les conflits possibles entre un mandat esthétique et les objectifs de diversité. La discussion était très variée, car les gens ont parlé de toutes les questions liées à la diversité.
La session a débuté par une discussion en cercle du groupe complet avec des invités ; celle-ci était également disponible pour les autres via la diffusion en direct. Par la suite, un bref exercice de renforcement de la confiance a aidé les participants à changer de perspective en vue des discussions en sous-groupes intenses.
La table ronde
Animatrice :
Patricia Bouschel, productrice / membre du CA de Innovations en concert (Montréal)Conférenciers :
Darren Creech, pianiste et artiste multidisciplinaire (Toronto)
Martin Heslop, bassiste co-propriétaire du Café Résonance et diffuseur d’une série de concerts (Montréal)
Cléo Palatio-Quintin, flutiste, improvisatrice, compositrice, productrice (Montréal)
Ida Toninato, saxophoniste, compositrice, improvisatrice (Montréal)Isak Goldschneider a accueilli les participants et a reconnu le territoire traditionnel :
Nous reconnaissons respectueusement que la terre sur laquelle nous sommes rassemblés est le territoire traditionnel du peuple Kanien’kehá : ka. L’île appelée « Montréal » est connu comme Tiotia:ke dans la langue des Kanien’kehá : ka, et a été un lieu de rencontre pour d’autres nations autochtones à travers l’histoire.Remarques d’ouverture par l’animatrice Patricia Bouschel :
Diversité, multiculturalisme, inclusion, développement du public ; Tous ces mots-clés sont devenus la lingua franca des lignes directrices sur le financement public au Canada, des lignes directrices qui exercent une influence déterminante sur le mandat d’artistes individuels et auxquelles adhère la nouvelle communauté musicale et ses produits, tels que la programmation et les nouvelles créations. Supposons qu’on se positionne contre un établissement homogène, blanc et masculin, qui fixe les règles d’accès aux espaces de représentation et des opportunités de création et qu’on crée de meilleurs mécanismes pour augmenter la participation et pour favoriser les carrières de ceux dont ces paradigmes historiques ont sous-représentés. Si le grand art doit refléter la société dont il est issu, pouvons-nous supposer que de tels mécanismes engendront une vague de changement suffisamment importante pour représenter adéquatement et être pertinente pour notre société d’aujourd’hui ? Est-ce que l’établissement cherche vraiment une diversité et inclusion qui égaliserait l’accès et le privilège ? S’agit-il simplement d’acquérir la langue appropriée ? Y a‑t-il encore des normes dans la programmation et le financement qui conviennent à certains groupes par rapport à d’autres ? Comment l’accent mis sur la diversité affecte-t-il les artistes et les organismes artistiques de la communauté des musiques nouvelles ? Quelle est l’interaction entre les mandats et les éléments et dynamiques de la diversité en ce qui concerne la culture, l’identité, la communication à travers les différences, les différences de pouvoir et les attentes en matière de politique de financement ? Nos mandats sont-ils vraiment efficaces pour ouvrir l’accès et stimuler la création ? Nous avons réuni des membres de la communauté des musiques nouvelles montréalaise pour discuter de ces notions, et d’autres qui en proviennent.Principaux commentaires et idées
Une définition de la terminologie de base : qu’est-ce qu’on comprend comme diversité ?
Les réponses de ceux présents :- Culture, genre, manières de penser et de créer
- Le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a récemment adopté une toute autre définition : la diversité est représentée par les immigrants ou les citoyens de première génération de cultures autres que britannique ou française (voir Plan d’action pour la diversité culturelle du CALQ, p.3
- Les gens de toutes origines différentes
- Âge, revenu, identité ou orientation sexuelle
- Manifester la diversité dans toutes les étapes de production d’une œuvre d’art.
Les gens sont en fonction d’adresser la diversité de différentes manières. Nous devons démanteler les barrières systématiques de manière personelle et collective à tous les niveaux. – Darren Creech
Les subventions : Les conseils d’arts contre les autres formes de soutien
Une historique
Les conseils d’arts ont pris forme après la Deuxième Guerre Mondiale. Notre monde comme artistes est profondément influencé par l’UNESCO, qui a déclaré en 1945 que de bâtir un monde sur une base de commerce et de politique mène inévitablement aux conflits. Mais par contre, bâtir un monde sur une base de commerce, politique, science et art donne une chance à la paix. Les pays signataires donc étaient encouragés à soutenir les arts et les sciences. Le Canada a inité la commission Massey en 1949, qui a mené eventuellement à la création du Conseil des Arts du Canada en 1957. La plupart des conseils d’arts dans le monde occidental datent d’après la guerre – sauf le conseil des arts du Saskatchewan, créé en 1942 grâce aux initiatives en arts et santé de Tommy Douglas. Tout le modèle dans lequel nous vivons est une réaction à la Seconde Guerre Mondiale et tente de trouver une solution afin d’éviter la prochaine catastrophe mondiale en investissant dans les sciences et les arts. – Tim Brady
Nous vivons actuellement dans une nation issue de la culture européenne, alors si vous êtes formé à cette tradition, vous faites affaire à ce répertoire, et les personnes qui contrôlent le financement sont des personnes qui ont également été formées dans ces traditions – donc c’est cette musique-là qu’ils considèrent comme la plus précieuse, la plus intéressante, la plus profonde. Le manque de diversité n’est donc pas de leur faute si c’est leur référence. Si vous voulez changer cela du point de vue du financement, vous devez impliquer davantage de personnes d’autres cultures… [qui peuvent identifier avec compétence des projets enracinés dans des cultures non européennes à soutenir]. Sans cela, il n’y a vraiment aucun moyen de combler ce déficit dans le financement. Je ne sais pas comment vous changez cela autrement. – Martin Heslop- Un certain niveau de sécurité financière est nécessaire pour pouvoir rêver de manière artistique.
- Les conseils des arts et autres organismes de financement publics ne reconnaissent pas et ne récompensent pas toujours les personnes qui créent en dehors de la norme. Par leur nature même, les conseils ne peuvent évaluer le travail et les artistes que par le biais de certains repères ou dimensions.
- Il est important que la communauté détermine comment fonctionner indépendamment du soutien public.
- L’action collective est nécessaire pour prendre le contrôle de la situation et assurer un accès équitable et une rémunération équitable.
- La collecte de fonds indépendent est un autre moyen de financement.
- Dans les situations d’oppression, c’est aux personnes au pouvoir de partager leurs privilèges. Ils devraient demander comment ils peuvent aider.
Education
- La poursuite de diverses pratiques musicales devrait commencer tôt dans l’apprentissage.
- Il est important de reconnaître le droit de chaque communauté de définir son système pédagogique.
- Les musiques nouvelles telles qu’elles sont pratiquées en ce moment nécessitent beaucoup de formation. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais cela amplifie les défis de la participation. Et elle recoupe d’autres problèmes systémiques, tels que les modèles pédagogiques issus de la forme historique d’art de l’Europe occidentale dominée par des hommes blancs. À la place, nous devons créer des liens avec d’autres modes d’accès et de création qui ne proviennent pas de traditions restrictives.
- Un membre du public partage nerveusement que comme homme blanc, il ne se sentait pas comme membre d’une tradition privilégié d d’une tradition masculine d’Europe occidentale, et ne se sent pas comme membre d’un autre modèle non-plus. Il ne sais pas où il appartien – il n’a pas reçu beaucoup de soutien.
- Observation : La plupart des interprètes dans la série de concerts de Martin, Les Sympathiques, ont étudié le jazz à l’école (comme il l’a fait). 85% des élèves sont des hommes et 95% sont blancs. Plus de diversité sur la scène nécessiteplus de diversité dans les premières formations ent musique.
Modèles
La question des modèles est vraiment importante… avoir des modèles visibles, cela vaut pour toutes les carrières et tous les domaines. Une femme, une jeune fille ou une enfant ne s’imaginera pas dans un métier si elle n’a jamais vu un modèle auquel elle peut s’identifier le faire. Donc, pour moi, c’est clair que c’est la même chose pour la musique. – Cléo Palacio-Quintin (première femme doctorante en musique électroacoustique à l’Université de Montréal)- Comment la société a‑t-elle changé au cours des dernières décennies ? À l’école, nos modèles sont nos professeurs mais leurs expériences datent d’il y a 20–30 ans.
[Je pensais que j’aurais] les mêmes conditions qu’eux. Je ne savais pas que le monde évoluait si vite et que je devrais m’adapter encore beaucoup plus rapidement. … L’enjeux c’est ce que nous faisons avec ce que nous avons et comment nous pouvons l’améliorer pour tout le monde. – Ida Toninato
- Des modèles dans la gestion sont également nécessaires. Un membre de l’auditoire a partagé : L’absence ou l’invisibilité de quelque chose peut être débilitante. Cela signifie qu’on doit utiliser une grande partie de notre imagination pour créer quelque chose à partir de rien.
- Les organisations doivent refléter des valeurs qui ne relèvent pas de l’économie de marché, des modèles hiérarchiques.
Nous devons prendre des décisions qui reflètent ce que nous pensons et ce qui est important pour nous, car c’est ce que nous laisserons les autres. – Ida Toninato
La programmation artistique : encourager l’équité et la diversité
- Les interprètes doivent chercher du répertoire des compositeurs de la diversité.
- Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte dans la programmation. Il ne sera peut-être pas possible de tout accomplir à chaque concert. Il faut trouver un équilibre entre les enjeux et la liberté artistique.
- Par défaut, nous participons aux systèmes mis en place par une société coloniale avec des préjugés raciaux et sexistes.
- Un exemple de défi de mandat artistique : la série Les Sympathiques de Martin Heslop a comme mandat de programmer de la musique intéressante (au niveau technique ou sémiotique) ou novatrice, ce qui définit déjà le groupes de candidats visés. C’est un défi d’atteindre d’autres données démographiques que les siennes.
- L’équité dans la programmation artistique n’est pas seulement un problème dans la musique : seulement 4% des œuvres d’art des galeries nationales proviennent d’artistes feminines, malgré le fait que 60% des artistes diplomés depuis l’an 2000 sont des femmes.
- L’importance de développer une pratique artistique quotidienne qui inclue une conscience de faire partie d’une culture diversifiée.
- Les décisions artistiques ne doivent pas être prises uniquement pour répondre aux critères de diversité.
- Les diffuseurs de musique orchestrale et de la culture traditionnelle doivent également avoir cette conversation, car leurs pratiques de programmation manquent de diversité culturelle.
- Inclusion symbolique : C’est insultant d’être programmé que parce que vous êtes femme.
- Les nouveaux créateurs de musique recherchent intrinsèquement la diversité et donnent beaucoup de valeur à quelqu’un qui vient d’ailleurs. La musique improvisée en particulier valorise les nouvelles approches à la création musicale. Cléo donne l’exemple d’Ensemble SuperMusique. Elle remarque que la diversité de ses membres reflète la société québécoise. Ils valorisent vraiment quelqu’un qui vient d’ailleurs, qui apporte de nouvelles attitudes, de nouvelles idées, de nouvelles façons de jouer. La situation de la programmation est beaucoup plus difficile pour les orchestres. Dans le canon classique, il existe une longue tradition de composition musicale surtout masculine. Il serait plus facile d’assurer la diversité si les ensembles classiques jouaient davantage de musiques nouvelles.
- Ida complémente cette observation avec un autre exemple : elle a récemment participé à une table ronde où un groupe punk de cinq femmes et un duo de DJ composé de deux femmes a présenté leur travail. Joane Hétu et Danielle Palardy-Roger ont formé SuperMusique opour la même raison : il n’y a pas assez de femmes qui font de la musique. Trente ans plus tard, les choses ont-elles vraiment changé ?
C’est vrai de SuperMusique. Le groupe punk (5 femmes), DJs (2 femmes), même histoire que SuperMusique (mêmes objectifs que Joane Het et Danielle Palardy-Roger). – Ida Toninato
Peut-être que la différence entre hommes et femmes traverse les cultures, mais en tant que musicien de jazz, si je joue quelque chose de mon répertoire traditionnel, je joue en fait des compositions exclusivement blanches. – Martin Heslop
Production et public
Trois actions utiles pour les diffuseurs/producteurs :- Gardez la porte ouverte (continuez la recherche, faites des ouvertures régulièrement)
- Demandez si les gens que vous voulez attirer sont présents et si non, pourquoi.
- Evaluez les résultats. Quel niveau de responsabilité êtes vous prêts à assumer ?
Les interprètes doivent refléchir à comment rendre le public plus à l’aise dans les espaces de spectacle de musique classique.
En conclusion
Essayer de changer un système, c’est très long et très lent. – Tim Brady- Le manque de diversité est un problème systémique énorme. Cependant, chaque petit geste fait une différence.
- Les musicien.ne.s créatifs sont parmi les premier.es à ressentir les changements à venir, à expérimenter ce que le reste de la société ressentira environ 25 ans plus tard. Dans son livre Bruits (1977), le philosophe français de Jacques Attali suggère que la musique est toujours le canari de la mine. Toutes les transformations sociales, politiques et économiques majeures de la société commencent par les musiciens. Il a prédit, à l’époque, que l’ère numérique et la technologie d’enregistrement transformeraient radicalement le monde. Beaucoup de problèmes que les musiciens finiront par devenir un problème dans d’autres domaines également.
Discussions en petits groupes
Pour la deuxième partie de la session, les participants se sont divisés en petits groupes pour discuter de cartes de phrases courtes écrites par leurs collègues et redistribuées anonymement. Le groupe complet s’est réuni à nouveau pour partager des idées résumées.
Cartes communautaires des sessions à Halifax, Victoria et Montréal
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Diversite : Rapport de la session à Victoria
Dimanche 26 mars 2017, à 14 h 30 à 16 h 30 (heure du Pacifique)
Open Space Arts Society, 2e étage du 510 rue Fort, Victoria, C.-B
Un projet RCMN soutenu par FACTOR et présenté à Victoria avec Open Space Arts Society
Nous remercions nos partenaires et commanditaires pour leur aide dans la réalisation de ce projet.
Rapport : Jennifer Waring
Animateur :
Christopher Reiche Boucher, Coordinateur de musiques nouvelles, Open Space (Victoria)
Conférenciers :
Rachel Iwaasa – Directeur du développement, Pride in Art Society (Vancouver)
Juliet Palmer – compositrice/collaboratrice/Directrice artistique, Urban Vessel (Toronto)
France Trépanier – Commissaire autochtone, Open Space (Victoria)La session à Victoria a suivi six semaines après la première lancée à Halifax. La conversation sur la diversité était reprise, mais sous l’angle de l’engagement du public. L’activité de deux heures et demie était divisée en deux parties : une table ronde en cercle avec le public diffusée en direct et un exercice de cercle à huis clos qui s’est éventuellement divisé en groupes de discussion plus petits. Juliet Palmer a assuré la continuité des sessions ; comme lors de la session précédente, elle a dirigé l’exercice en cercle.
Christopher Reiche Boucher, coordinateur des musiques nouvelles à Open Space et animateur de la conversation a souhaité la bienvenue à tout le monde. Il y avait 22 personnes en personne et 14 personnes connectées en direct. Christopher a reconnu les territoires non cédés et traditionnels des nations Songhese et Esquimalt. Il a remercié les commanditaires d’avoir soutenu cet événement et a invité tous les participants à se présenter.
Dans ses remarques d’ouverture, l’animateur a identifié trois groupes différents : les créateurs, les publics et les communautés, puis a demandé si les publics et les communautés sont distincts, ou le même.
Rachel
Je pense qu’ils se chevauchent. Je pense qu’il est important de parler de communauté, mais les communautés – nous avons plusieurs identités. C’est le même pour les communautés auxquelles nous appartenons. Les communautés grandissent et changent constamment, ce qui signifie que ce n’est pas juste une communauté. Lorsque nous parlons de la communauté des musiques nouvelles, nous ne parlons pas nécessairement de toutes les communautés partageant cet espace.
Juliet
Je suis d’accord avec Rachel de mon point de vue comme créatrice, je crée dans un contexte communautaire. Dans ce contexte, nous créeons des œuvres avec une communauté.
France
La notion de communauté est intéressante. Je travaille souvent dans ce sens. La communauté avec laquelle je m’engage n’est pas un public, ni un public futur. Je pense qu’il y a un moyen de nouer un dialogue avec une communauté qui deviendra éventuellement un public. C’est en dialogue avec une communauté que nous arrivons à comprendre où ils se trouvent, non pas selon nos conditions, mais selon les leurs. Définir ce dont le public a besoin et ce qu’il souhaite modifie considérablement la conversation. C’est une entreprise à long terme. Du point de vue autochtone, là où nous travaillions, où que vous travailliez, il y a une communauté de Premières Nations, et nous travaillons sur leurs terres, donc c’est la première communauté qu’on devrait reconnaître, engager et respecter.Principaux commentaires et idées :
Les barrières à la participation comme public et comme artistes :
- Par leur nature même, les musiques nouvelles sont exclusives.
- À bien des égards, c’est l’expression actuelle du courant « classique », avec tous les protocoles non-dits de la musique classique qui font relever un sentiment de honte chez les gens, comme s’ils ne pouvaient pas participer s’ils ne savent pas comment comprendre l’événement. Par conséquent, c’est important comment on se présente sur scène ; et cela peut avoir un impact énorme lorsque on essaye de connecter avec des communautés en dehors des communautés étroites déjà présentes.
- France a souligné que l’infrastructure de l’art est récente au Canada. Il a été créé dans les années 50 à une époque où les cultures autochtones n’étaient pas considérées comme des cultures vivantes mais plutôt en voie de disparition, et leurs pratiques étaient toujours interdites. Les concepteurs du système n’avaient à l’esprit que des formes d’art d’origine européene
Nous vivons dans un système d’art très raciste, qui privilégie les traditions issues d’Europe occidentale… c’est très inconfortable par moments. – France
Diversité et inclusion par opposition à donner de l’espace
Chris savait que France avait un problème avec l’idée de l’inclusion et lui a demandé d’expliquer.
D’abord je m’adresse à la diversité. Tout le monde est diverse. Qu’est-ce que ça veut même dire ? C’est comme la bouffe ethnique – toutes les cuisines sont ethniques. Donc il faut faire attention à comment on déploie ces mots. Chaque culture est différente par définition. Mais maintenant la question d’inclusion, regardons-la de plus près. Nous avons un pays où, pour des millénaires, il y avait une culture vivante. Puis les européens sont arrivés, il y a eu un changement radical, des systèmes mis en place qui privilégiaient des européens. Et puis ces européens se redressent et maintenant veulent inclure ces cultures dites diverses, braconnant leur communautés. C’est aussi néfaste que leurs autres pratiques. – France
L’inclusion maintient la centralité de la culture européene et une tradition intellectuelle qui a été très oppressive. Si on veut vraiment parler de diversité, il faut qu’on se pose des défis, qu’on soit rigoureux et assez souple pour laisser des pratiques et des savoirs différents de rentrer. – France
Et puis : Cela ne met aucune musique ou pratique classique à part, elle appartient à sa propre tradition, mais elle doit partager l’espace. – France- Un membre du public a exprimé ses préoccupations quant aux effets de la diversité prescrite. Peut-être serait-il préférable de considérer tous les différents types de pratiques et la diversité en eux-mêmes, plutôt que de faire en sorte que tout le monde soit considéré diverse/ Sinon, les pratiques de tout le monde pourrait devenir un cambouis.
- Un autre membre du public a déclaré que le conseil des arts ne peut pas imposer et exiger la diversité. Le système doit changer.
Les systèmes et la pérennité du status quo
- Il a été remarqué que les communautés autochtones de s’isolent pas dans leurs formes d’art ; ils ont une approche différente au processus que les traditions occidentales.
- Les ghettos ont été identifiés par Juliet comme un problème dans les musiques nouvelles du courant classique, relégués aux festivals, our certains concerts plutôt qu’être intégrés.
- Un membre du public a rappelé le système de classe économique comme l’élephant dans la boutique : les grands arts sont soutenus par un système qui dénigre les arts folkloriques / populaires et la notion du populaire en général. Même si il y avait une place pour l’art d’élite, il y a peu d’élan pour inclure ceux qui sont désavantagés de manière systémique.
- Rachel a suggéré qu’on doit identifier les systèmes avant de savoir comment les démanteler. Des interventions ciblées peuvent aider. Exemple : le festival d’art queer comprend une portée d’identités, mais en 2017, ils ont monté un festival bi-spirituel, qui c’est avéré le moins diverse de tous leur festivals. C’était un pas nécessaire, par contre, pour mettre l’emphase sur ce groupe – et c’était une décision consciente des commissaires et non le résultat du système en arrière plan.
- En éducation, il y a la question de qui enseigne et la matière qu’ils enseignent. Le système pérénnise le status quo.
- Ce qui soutient aussi le status quo : la plupart des gens blancs ne se voient pas comme blant. Comme penser qu’on n’a pas d’accent.
L’engagement de la communauté
- L’art devrait être du quotidien. Nous sommes piégés par la pensée que c’est une profession, qui mène à des conversations de marketing et la diversification des sources de financement.
Pensant à sa jeunesse en Nouvelle-Zélande : Dans les années 70, il y avait une renaissance de l’identité autochtone et l’enseignement des danse et de la langue aux enfants. Cela a eu un impact énorme sur moi – comprendre la culture et les pratiques de cérémonie. Ce n’était pas un événement ou on pensait à la vente de billets, mais une partie de la vie. Je tente de manifester cela dans mon propre travail. Il s’agit de faire des œuvres ensemble, de ne pas vendre de billets et de sortir des salles et les lieux de concert habituels. – Juliet
L’idée de remplir les salles est très eurocentrique. Quand j’étais au conseil, nous avions une compagnie de théatre du Nord qui essayait de suivres les lignes directrices de marketing… Je leur ai donné permission de le faire comme ils voulaient, et ils sont allé à l’épicerie et ont acheté de la nourriture pour un festin. La salle de concert était remplie. Quand on pense de l’art comme marchandise, c’est très eurocentrique. – FranceIdentité et présomptions : à quoi ça ressemble / comment les choses sont vraiment et comment leut apparence influence ce qu’elles sont
Un commentaire provenant de la difussion en direct que tous les conférenciers avaient l’air blancs a suscité les réponses suivantes :
Je suis Mohawk et française, je viens du Québec et je vis sur le territoire des Coast Salish. – France
Je suis une femme qui fait partie du 20% de la communauté des compositeurs. Je suis une immigrante au Canada. – Juliet
Mon héritage est danois et japonais. On me classe comme blanche et straight tout le temps. Ce qui me rend minoritaire n’est pas visible. Ce que je trouve intéressant c’est que souvent on n’est pas conscient de la diversité qui nous entoure parce qu’on base nos jugements sur ce qu’on voit. – RachelL’animateur a souligné qu’il y a une très grande importance attachée au visible, avec la réponse suivante de la part de Rachel :
oui, c’est notre première impréssion. Si les gens lisent mon nom, ils me reconnaissent comme japonaise plus tôt. Je crois que le visible qu’on met de l’avant est important, surtout dans des organismes – nous essayons de créer un environnement qui attire une plus grande variété de gens. – RachelCe qui a mené à l’observation que les membres d’un CA, ceux qu’on engage, ceux qui font les décisions sont importants. L’enjeux est le pouvoir.
Le système est blanc – sans pointer vers des particuliers, comment pouvons nous adresser les inégalités de pouvoir et d’accès au ressources ? Je profite de certains privilèges parce que je passe comme blanche. – France
Un membre du public soulève que comme Métis, on n’est pas accepté comme autochtone. Le problème n’est pas seulement qui représente un organisme, mais à qui est celui-ci responsable ?
À cause de l’effacement systématique (enfants autochtones enlevés de leurs familles, l’expérience japonaise pendant la guerre), nous voyons maintenant des efforts de récupérer les identités.Mentorat et droits d’auteur / inclusion des gens qui ne peuvent pas entrer
- Membre du public – La communauté de musiques nouvelles semble affirmer qu’il n’y a pas de compositeurs de couleur. Ce n’est pas un racisme individuel délibéré, mais un racisme systématique. Comment pouvons-nous aider à informer ces organisations ?
- Il y a beaucoup de compositeurs qui ne sont pas des hommes blancs qui cherchent des opportunités. Il faut sortir les trouver.
- Lorsqu’il est question d’aider les artistes de communautés diverses à participer dans ces formes blanches, il est nécessaire de trouver quelqu’un qui puisse soutenir la voix de quelqu’un d’autre – le mentorat, le témoignage et t le développement du talent. Le modèle traditionnel ne fonctionne pas, où le compositeur est incapable de renoncer ses droits d’auteur uniques.
J’étais la seule personne autochtone disponible pour participer à un projet où un compositeur voulait travailler avec les gens autochtones. Je devais me battre pour lui faire comprendre que c’était inapproprié. Si vous ne comprenez pas la tradition et les protocoles ou l’esthétique, vous pouvez accepter le mérite ou l’excellence. Les différentes traditions sont la clé ici. – France
En conclusion
On revient à la question d’intentions.
Pourquoi ? Ma première question est toujours pourquoi ? Pourquoi a‑t-on besoin de plus de diversification ? Pourquoi aurait on besoin de publics plus nombreux ? Pourquoi voudriez-vous faire cela ? – FranceConversations en petits groupes
Pour la deuxième partie de la session, les participants se sont divisés en petits groupes pour discuter des phrases courtes écrites sure des cartes par leurs collègues et redistribuées anonymement. Le groupe complet s’est réuni par la suite pour partager des idées résumées.
Cartes communautaires des sessions de Halifax, Victoria et Montréal.
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