Les membres du RCMN ont partagé leurs réflexions sur le projet IMN2015 présenté à la conférence de la CAPACOA à Halifax en janvier 2015. Merci à tous ceux et celles qui ont partagé cette expérience avec nous !
Permettez-moi de remercier le RCMN d’avoir donné au Quatuor Bozzini (QB) la chance d’assister à la conférence de la CAPACOA et d’y donner une prestation dans le cadre de son concert-vitrine. Ce fut l’occasion de renouer avec des visages familiers associés au RCMN et d’échanger des idées avec d’autres diffuseurs et délégués venus des quatre coins du pays.
Nous avons trouvé l’allocution de Richard Evans d’une très grande utilité, puisqu’elle s’intéressait aux problématiques de l’ensemble de l’industrie musicale canadienne, peu importe la taille de l’organisme ou la fonction qu’on occupe dans celui-ci. Parmi les conseils les plus pertinents, mentionnons : s’ouvrir aux changements dans le marché ; trouver de nouvelles façons de faire participer le public à la création artistique ; et faire preuve de patience en procédant un petit changement à la fois pour arriver à une solution.
À cette allocution, j’ai rencontré des gens qui avaient assisté à la prestation de QB. Ce fut un plaisir de pouvoir partager notre musique avec eux et de leur expliquer brièvement la nature de notre travail.
Après le concert-vitrine du RCMN, nous avons eu droit à du merveilleux réseautage informel au resto de l’hôtel. Nous avons pu discuter de nos travaux actuels avec les gens et même mettre en chantier des projets avec d’autres membres du RCMN. D’ailleurs, QB souhaitant accroître sa présence dans les Maritimes, la tenue de cette conférence à Halifax arrivait à point nommé.
Nous avons particulièrement apprécié la séance de discussion avec les réseaux canadiens de danse contemporaine. Ils nous ont présenté un modèle qui commence par l’éducation des diffuseurs, au lieu de chercher à les convaincre de choisir tel projet au lieu de tel autre. Nous avons trouvé encourageant d’apprendre que les diffuseurs se sont habitués au vocabulaire et à l’esthétique de la danse contemporaine, ce qui leur permet maintenant de faire eux-mêmes leurs choix artistiques. Comme artiste, nous nous questionnons encore sur la pertinence de consacrer plus d’argent aux diffuseurs qu’aux artistes, mais peut-être peut-on convaincre les organismes subventionnaires d’augmenter le financement des uns comme des autres.
Enfin, j’ai regardé la diffusion en direct de la présentation de Natalie MacMaster. Quel plaisir d’écouter un tel monument de la musique canadienne ! J’ai eu l’occasion de travailler avec Mme MacMaster dans un autre contexte ; je connais toute l’étendue de son professionnalisme et de son talent. Il y avait beaucoup à apprendre du vocabulaire qu’elle a utilisé pour décrire aux diffuseurs sa vie d’artiste et les difficultés avec lesquelles les musiciens composent, comme l’horaire de tournée, l’équilibre travail-famille, le maintien de la qualité des concerts. Elle n’a jamais adopté un ton condescendant. Son approche était plutôt humaniste : elle cherchait à ouvrir le dialogue au lieu de prendre à partie les diffuseurs ou de se concentrer sur ses mauvaises expériences avec eux.
Dans l’ensemble, QB a vécu une très belle expérience à la conférence de la CAPACOA. Nous espérons poursuivre les relations et les conversations que nous y avons entamées.
~ Alissa Cheung, Quatuor Bozzini
J’y suis allé le jeudi 22 janvier. Quelle journée inspirante ! Je suis retourné à la maison plein d’idées, la tête pleine de conversations et de nouvelles réflexions.
J’ai commencé à tisser des liens avec d’anciens et de nouveaux amis au déjeuner des nouveaux délégués. Puis, je me suis rendu à la table ronde sur la diffusion. Évidemment, on ne pouvait pas faire le tour de ces questions en un peu plus d’une heure (qui est votre public ? Comment mesure-t-on la réussite ? Quel est le lien entre subvention et programmation?), mais on pouvait sentir dans l’air que tout le monde était ravi d’être venu des quatre coins du pays pour partager avec des gens qui font la même chose qu’eux.
Richard Evans a été fascinant. Ce que j’ai aimé le plus, c’est que son allocution véhiculait une « bonne nouvelle » : oui, le monde des arts change, mais il existe des outils pour suivre ce changement – en profiter même – et les opportunités qu’il entraîne à sa suite. C’est le maître de l’organigramme et de la présentation PowerPoint. Il illustrait ses idées par des exemples concrets auxquels nous pouvions tous nous identifier.
L’atelier « réaction critique » sur Anthropologies imaginaires de Gabriel Dharmoo enseignait une manière de réagir à une œuvre nouvelle qui force la personne à aller au-delà du « j’aime/je n’aime pas » par une série de questions auxquelles on répond calmement et méthodique. Cette technique permet d’arriver à une réaction critique nuancée et possiblement surprenante. Je vais l’appliquer aux concerts que je verrai dans les prochains mois. Je compte même l’utiliser en classe ou en atelier.
Enfin, il y eut les concerts-vitrines par des artistes qui étaient tous des amis ou des connaissances. J’aurais aimé qu’il y ait plus d’interaction entre les diffuseurs et les musiciens après ces prestations, mais la communauté des musiques nouvelles est petite et on aime toujours aller féliciter un ami après sa prestation. S’il y avait eu une activité, à la suite des concerts, où on nous aurait jumelés avec les diffuseurs pour discuter en petit groupe de ce que nous venions de voir (ou pour appliquer les techniques de réaction critique enseignées plus tôt dans la journée), les ambassadeurs des musiques nouvelles auraient pu faire plus de prosélytisme. C’est ma suggestion pour la prochaine conférence de la CAPACOA.
~ Simon Docking, Toca Loca
C’était fantastique de voir des musiques contemporaines présentées aux côtés d’offres plus populaires, d’une manière qui les rendait plus accessibles à tous les types de diffuseurs. La [séance « réaction critique »] qui a suivi Anthropologies imaginaires de Gabriel Dharmoo s’est avéré être un exercice utile pour permettre à une vaste palette de spectateurs de discuter plus en profondeur des questions soulevées par un concert de musique contemporaine.
~ Derek Charke, Acadia University / AD – Acadia New Music Society
Partout au Canada, nos compositeurs, interprètes et organismes oeuvrent avec le même dévouement, la même passion. La conférence de la CAPACOA nous permet non seulement de constater la santé et l’effervescence de la scène musicale nationale, mais aussi d’identifier les problématiques et de mettre en commun les stratégies qui permettent la pérennité du milieu musical.
C’était un honneur de présenter mon projet Anthropologies imaginaires lors de l’atelier « Réaction critique ».
~ Gabriel Dharmoo, compositeur / interprète
J’ai trouvé la participation du RCMN à la CAPACOA encourageante. Elle a servi […] d’introduction aux intersections possibles entre la diffusion de musiques commerciales, chose que je connais par ma carrière à temps partiel dans la musique populaire, et la diffusion de musiques de création, ma discipline à temps plus plein.
[…] La programmation du jeudi préparée par le RCMN était provocante et riche en information. Elle m’a aidé à formuler quelques idées à propos des prochaines activités de programmation et d’intéressement du public dans les organismes avec qui je travaille.
La [séance « réaction critique » tout particulièrement] m’a aidé à consolider ma réflexion sur la place des musiques nouvelles dans notre culture, autant comme critique que comme célébration de la relation complexe qu’entretient notre société avec la musique, mais surtout avec les musiques inusitées ou inconnues. Le semblant d’ethnomusicologie [dans la prestation de M. Dharmoo] était à la fois amusant et poignant, puisqu’il illustrait en quoi les pièges culturels des musiques nouvelles peuvent rendre cette musique plus attirante ou plus aliénante. Cela m’a fait réfléchir sur l’importance de s’engager sans réserve dans les musiques qui sortent de la sphère populaire, mais aussi de tenir compte du mode de présentation des musiques nouvelles, pour aider les publics qui les connaissent peu à les apprécier plus facilement. Enfin, j’ai pris conscience de la difficulté, pour tout « interprète » des musiques nouvelles, de décrire une musique peu familière à un public néophyte.
~ Lukas Pearse, Upstream Music Association / suddenlyLISTEN et plus…
J’ai eu le privilège de me produire dans le cadre du concert-vitrine du RCMN à la conférence 2015 de la CAPACOA, au sein du projet « Saint Petersburg », avec le violoncelliste Norman Adams. Quelle expérience merveilleuse que de partager la scène avec le Quatuor Bozzini et Eve Egoyan ! J’ai eu droit à un échantillon de la diversité des musiques nouvelles au Canada. Comme improvisateur, j’ai trouvé rafraîchissante l’expérience d’être programmé aux côtés de musiques nouvelles « classiques ».
~ Tim Crofts, pianiste
Il est primordial que les musiques nouvelles canadiennes deviennent une composante régulière de la CAPACOA. L’exposition répétée au RCMN amènera les membres de la CAPACOA à s’intéresser à l’originalité et aux forces des œuvres créatives créées et interprétées par les Canadiens. Les diffuseurs seront stimulés et emballés à l’idée d’inclure de nouvelles œuvres canadiennes dans leur programmation, bouclant ainsi la boucle qui va de la commande d’œuvres nouvelles à la diffusion de ces œuvres auprès des publics d’un océan à l’autre.
~ Eve Egoyan, pianiste
Merci beaucoup de m’avoir invité à participer à l’Initiative Musiques nouvelles 2015 du RCMN à titre « d’ambassadeur des musiques nouvelles » à la conférence de la CAPACOA. Les activités organisées par le RCMN m’ont semblé avoir réussi à mettre en valeur la diversité des musiques nouvelles canadiennes. J’ai apprécié aussi les occasions de rencontrer d’autres praticiens des quatre coins du pays.
~ Steven Naylor, compositeur, interprète, directeur artistique – subText Music & Media Arts Association
Quelle belle expérience ! Des noms sans visage sont devenus des amis et des collègues. Et il s’est échangé tant de paroles inspirantes ! Comme la musique, la communication et les idées gagnent en force quand elles se vivent en personne. J’espère que ma contribution a été à la hauteur de ce avec quoi je suis reparti.
~ Gregory Oh, Directeur artistique – Open Ears Festival, Toca Loca / Soulpepper Theatre – Artiste en résidence
J’ai eu le privilège d’assister à la conférence de la CAPACOA à Halifax à titre de membre du conseil d’administration du RCMN. C’était ma première conférence de la CAPACOA et j’ai apprécié énormément cette occasion de faire la connaissance de membres de la communauté des musiques nouvelles des quatre coins du pays, mais aussi de diffuseurs et d’artistes d’autres disciplines. Les séances, informatives, ont donné lieu à d’intéressantes discussions. Les prestations et les séances de musiques nouvelles ont mis en valeur l’incroyable talent et le dévouement de plusieurs membres du RCMN. Félicitations au RCMN pour cette collaboration très réussie avec la CAPACOA.
~Po Yeh, New Works Calgary / Honens / Land’s End Ensemble
J’ai trouvé la conférence de la CAPACOA stimulante et agréable. L’atmosphère était invitante et accueillante. J’ai apprécié les séances auxquelles j’ai assisté. Ce que j’ai préféré, c’est de rencontrer les artistes en présence et de discuter avec les producteurs et les diffuseurs. Je me suis sentie un peu plus « connectée » à ce qui se passe ailleurs au pays.
~ Janice Jackson, Directrice artistique – Vocalypse Productions / Interprète
Adresse URL directe : Souvenirs de l’IMN2015
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