Dans le cadre de la série « Exemples de réussites en matière d’intéressement du public »
Par Louise Campbell
L’intéressement du public aux arts s’adresse aux gens de tout âge et de tous les horizons. C’est ce qui, pour moi, rend la chose si excitante : de réunir des individus si différents, de les voir se découvrir des points communs pour faire de la musique. J’ai eu l’occasion de le constater encore une fois lors d’une série d’ateliers d’improvisation à l’école secondaire Lindsay Place à Pointe-Claire, au Québec. J’ai le bonheur d’offrir ces ateliers par le truchement du programme La culture à l’école du gouvernement du Québec, programme qui permet aux écoles primaires et secondaires d’avoir une résidence d’artiste. La culture à l’école offre aux établissements et à leurs élèves des expériences artistiques auxquelles ils n’auraient pas accès autrement.
L’école secondaire Lindsay Place réunit une clientèle étudiante inhabituellement diversifiée. Il s’agit aussi d’une école-ressource, ce qui signifie qu’elle s’occupe d’élèves ayant divers besoins particuliers en apprentissage. Un atelier là-bas peut donc réunir des élèves aux aptitudes et à l’expérience musicales inégales : certains travaillent leur instrument depuis deux mois seulement, tandis que d’autres cheminent dans un programme spécialisé Étude des arts depuis cinq ans. Quelle est la manière la plus simple de les faire jouer de la musique tous ensemble ? En improvisant ! Nous avons tous notre propre approche pédagogique à cet effet, mais permettez-moi de partager avec vous les commentaires des élèves et de l’enseignante.
En leurs propres mots
Une élève de Secondaire V (11e année) :
« Cet atelier m’a fait comprendre la créativité et l’originalité qui entrent dans ce type de musique. Mon point de vue sur l’improvisation a changé du tout au tout ! »
Un élève de Secondaire III (8e année) ayant un trouble du spectre de l’autisme :
« C’était amusant ! » Plus tard, j’ai compris que cet élève n’avait pas l’habitude d’aimer le cours de musique, où il se contente de tenir son instrument sans en jouer, de peur de déplaire aux autres élèves ou de mal faire « sonner » l’orchestre. Il était ravi d’avoir pu jouer et improviser en laissant tomber le concept de la « fausse note ».
L’enseignante, elle-même musicienne et pédagogue accomplie :
« C’était merveilleux de voir mes élèves gagner rapidement en confiance avec les techniques d’improvisation, d’autant plus que certains d’entre eux sont timides. J’ai été saisie par leur enthousiasme à s’approprier cette musique. »
Nous le savons tous : la musique touche les gens de diverses manières. Ces ateliers m’ont rappelé l’importance de l’intéressement du public et les raisons qui me poussent à faire de la musique.
Nous sommes à la recherche de bons coups à partager
Si vous connaissez ou avez participé à un projet particulièrement inspirant touchant à l’intéressement du public, écrivez à Louise Campbell, mlouisecampbell@gmail.com
Autres articles de la série :
Intéressement du public dans les écoles – Lindsay Place (n° 21)
Ressources Internet pour un enseignement créatif de la musique
Des étudiants en commissariat et en critique d’art rencontrent Continuum dans le cadre du Projet OCADU (n° 20)
I.S.S. Is Somebody Singing (n° 16)
New Music 101 à Toronto (n° 16)
Adresse URL directe : Intéressement du public dans les écoles – Lindsay Place
Retourner à l’édition octobre 2015 du Bulletin du RCMN