Premiers pas dans les milieux de santé

par Bev Foster

La musique est désor­mais recon­nue comme une moda­li­té thé­ra­peu­tique viable en milieu de san­té, qui contri­bue à la qua­li­té de la vie et des soins. Les prin­ci­paux milieux de san­té accueillant la musique comprennent :

  • les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD),
  • les rési­dences assis­tées et rési­dences pour aînés,
  • les centres de soins palliatifs,
  • les orga­nismes en san­té men­tale et
  • les centres hospitaliers.

Les études ont démon­tré que la musique a des effets bien­fai­sants pour la per­sonne tout entière. La musique peut influen­cer la res­pi­ra­tion, amé­lio­rer l’humeur, aug­men­ter l’engagement social, ravi­ver des sou­ve­nirs, offrir de la paix et du récon­fort. Sou­ve­nez-vous que la musique peut aus­si avoir des effets indésirables.

Voi­ci six aspects à prendre en consi­dé­ra­tion lorsque vous commencez :

1. Champ de pratique

Tout le monde peut pra­ti­quer la musique pour le bien-être. On parle de soins musi­caux lorsque la musique est uti­li­sée inten­tion­nel­le­ment pour la san­té et le bien-être. Il y a dif­fé­rentes façons de l’offrir en milieux de san­té. Pour en savoir plus, lisez l’article sur les 10 domaines des soins musi­caux (la sec­tion en fran­çais suit celle en anglais).

En tant que musi­cien, vous appor­tez dans les milieux de san­té vos com­pé­tences d’interprète, votre intui­tion musi­cale et peut-être des expé­riences de soins per­son­nelles. Vous ferez la pro­mo­tion des bien­faits de la musique en temps réel, ce qui peut poten­tiel­le­ment contri­buer à ren­for­cer la com­mu­nau­té, réduire l’isolement, offrir l’expérience nou­velle d’accueillir des musi­ciens et de la musique en direct en milieu de san­té, avec la spon­ta­néi­té et les inter­ac­tions que cela peut apporter.

Avant de vous impli­quer dans une acti­vi­té musi­cale en milieux de san­té, réflé­chis­sez à votre champ de pra­tique, en pre­nant en consi­dé­ra­tion notam­ment votre for­ma­tion, votre expé­rience et votre degré de confort per­son­nel. Vous n’êtes musi­co­thé­ra­peute que si vous êtes diplô­mé dans ce domaine.

2. Votre offre musicale

Les musi­ciens offrent dif­fé­rents types de pro­grammes dans les milieux de san­té. Quelle sera votre contri­bu­tion à vous ?

  • De l’engagement – chants en groupe, cercles de tam­bours, cho­rales et ensembles de clochettes,
  • Acti­vi­tés de bien-être pour le per­son­nel – pro­grammes musi­caux conçus pour contri­buer aux réunions de bilan et au bien-être du personnel,
  • Music d’ambiance – musi­ciens ambu­lants, musique en direct pour amé­lio­rer glo­ba­le­ment l’ambiance de l’espace,
  • Séances pri­vées – inter­ven­tions sur une base individuelle,
  • Pro­grammes édu­ca­tifs – leçons de musique, ate­liers de com­pé­tences musicales,
  • Diver­tis­se­ment – concerts, réci­tals et spectacles,
  • Hybride – un mélange de 2 ou plu­sieurs des élé­ments ci-dessus.

3. Établir des liens

Étant don­né que les accès sont limi­tés en temps de pan­dé­mie, entrez en contact avec un éta­blis­se­ment par télé­phone ou par cour­riel. En règle géné­rale, deman­dez ou cher­chez le ges­tion­naire du pro­gramme, ou le coor­don­na­teur des béné­voles. Dans le cadre hos­pi­ta­lier, cher­chez l’équipe res­pon­sable de l’expérience des patients ou de l’engagement com­mu­nau­taire. Il faut du temps pour éta­blir des rela­tions de confiance. Pour y par­ve­nir, vous pouvez :

  • Trou­ver un allié ou un porte-parole au sein de l’établissement,
  • Obte­nir une recom­man­da­tion pour un tra­vail dans un autre établissement,
  • Vous infor­mer de ce qui est unique dans un établissement.

4. Les participants

Vous offrez des soins musi­caux non pas à des patho­lo­gies, mais à des per­sonnes. Cer­taines d’entre elles ne peuvent peut-être pas com­mu­ni­quer ver­ba­le­ment, et votre musique pour­rait per­mettre d’établir des liens et une autre forme de com­mu­ni­ca­tion. D’autres pour­raient avoir des défi­cits audi­tifs. D’autres encore peuvent être proches de la mort, et  vous devrez faire preuve de déli­ca­tesse dans votre prestation.

Le contrôle des infec­tions est tou­jours une grande pré­oc­cu­pa­tion dans les milieux de san­té, et c’est encore plus vrai en temps de pan­dé­mie. Vous devrez suivre les pro­to­coles mis en place. Outre les rési­dents ou les patients, les par­ti­ci­pants peuvent com­prendre d’autres per­sonnes impli­quées dans les soins, notam­ment le per­son­nel, les béné­voles et les membres de la famille. Sachez avec qui vous allez inter­agir : cela vous aide­ra à conce­voir votre pro­gramme, et à lui don­ner plus d’impact.

5. Commencez localement

Com­men­cez dans votre propre com­mu­nau­té, puis déve­lop­pez votre acti­vi­té à par­tir de là.

6. Éventail de services

Les milieux de san­té offrent toute une gamme de rôles pos­sibles pour les musi­ciens, depuis le béné­vo­lat jusqu’aux pres­ta­tions rému­né­rées selon les échelles de salaire pro­fes­sion­nelles. Par exemple, des concerts en milieux de san­té sont offerts dans tout le Cana­da, sur audi­tion, par https://healtharts.org/ (pour accé­der au site en fran­çais, sélec­tion­ner la langue en bas de la page). Si vous sou­hai­tez élar­gir votre champ d’action afin d’inclure les milieux de san­té, assu­rez-vous d’être clair au sujet de vos tarifs et des ser­vices que vous offrez. Voi­ci un bon exemple : https://fitasafiddle.ca/

Pour plus d’information et des études récentes sur la musique en milieux de san­té, voir Room 217 Research (en anglais).