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Arla Good

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Arla Good

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Que signi­fient pour vous la musique et la santé ?

Je m’ap­pelle Arla Good. Je suis le co-réa­li­sa­trice et cher­cheuse en chef du pro­jet Sing Well. Le pro­jet Sing­Well est un réseau de cher­cheurs, d’or­ga­nismes com­mu­nau­taires, de pra­ti­ciens, et de cho­rales à tra­vers le Cana­da et au-delà. Nous tra­vaillons tous vers le même objec­tif qui est de docu­men­ter et de défendre les avan­tages du chant en groupe. Nous nous inté­res­sons en par­ti­cu­lier aux per­sonnes qui ont des dif­fi­cul­tés de com­mu­ni­ca­tion. La ques­tion est donc de savoir com­ment le chant en groupe peut sou­te­nir à la fois la com­mu­ni­ca­tion et le bien-être social de ces types de personnes.

Je veux com­men­cer par recon­naître le pou­voir de faire la musique pour lui-même et l’art pour l’art, sans dimi­nuer ça, je pense qu’il y a aus­si plein de façons dont nous pou­vons uti­li­ser la musique pour favo­ri­ser le bien-être et la san­té. Dans notre contexte spé­ci­fique avec Sing­Well, nous nous inté­res­sons à la façon d’u­ti­li­ser le chant comme un moyen très acces­sible et adap­table pour impli­quer beau­coup de per­sonnes. Com­ment pou­vons-nous uti­li­ser le chant pour sou­te­nir la san­té et le bien-être d’a­dultes géné­ra­le­ment plus âgés. Donc de l’utiliser comme un outil de réédu­ca­tion. L’utiliser comme outil fédé­ra­teur d’une com­mu­nau­té, d’un sen­ti­ment d’appartenance et pour remon­ter le moral. Nous voyons l’im­pact bio­lo­gique du chant, donc com­prendre ce qui se passe dans le corps lorsque nous chan­tons. Cela fait du bien aux gens et c’est ce que sont, pour moi, la musique et la santé. 

 

Les impacts de la musique sur la santé

 Au cours des trois ou quatre der­nières années, nous avons don­né des sièges à des cho­rales dans dif­fé­rentes com­mu­nau­tés. Nous nous concen­trons donc sur la mala­die de Par­kin­son, l’a­pha­sie, les mala­dies aux pou­mons, la perte audi­tive et bégaie­ment, et nous avons des cho­rales (dans les­quelles) nous sui­vons cer­tains de ces béné­fices en matière de bien-être psy­cho­so­cial. Ain­si, une étude unique typique pour­rait res­sem­bler à ceci. Nous fon­dions une cho­rale géné­ra­le­ment vers 12 à 15 per­sonnes, et la cho­rale se pré­sen­te­rait pour envi­ron 12 séances. Nous sui­vrions à la base et l’a­chè­ve­ment du chœur, et nous sui­vrait éga­le­ment avant et après un seul séance de chant. Nous exa­mi­nons donc des choses comme com­ment ils res­sentent ce moment. Nous exa­mi­nons cer­tains des effets bio­lo­giques, notam­ment les hor­mones, les seuils de dou­leur et le stress. Puis, sur la période lon­gi­tu­di­nale, nous exa­mi­nons les sen­ti­ments de connec­ti­vi­té sociale, bien-être psychologique.

Un pro­jet par­ti­cu­lier que je peux men­tion­ner, nous sommes en train de mener une étude au Centre de san­té com­mu­nau­taire à Chi­ga­mik. Ce seront donc des indi­vi­dus atteints d’une mala­die pul­mo­naire, ils seront pres­crits par leur méde­cin trai­tant ou auto-pres­crits au chœur. Nous pour­rons docu­men­ter ces indi­vi­dus dès le pre­mier jour, quand ils com­mencent leur cho­rale, et pour voir quels types d’ef­fets sur leur bien-être psy­cho­so­cial, mais aus­si sur leur res­pi­ra­tion. Nous pour­rons donc voir si le chœur a un impact sur leur fonc­tion respiratoire. 

 

Les avan­tages de la musique sur la santé

Donc, pour ce pro­jet par­ti­cu­lier, nous atten­dons voir l’impact sur la san­té respiratoire.

Nous pen­sons que les élé­ments du chant, notam­ment la res­pi­ra­tion pro­fonde, la res­pi­ra­tion contrô­lée, sont un moyen d’ai­der à ren­for­cer le contrôle de la res­pi­ra­tion et la san­té res­pi­ra­toire des per­sonnes atteintes d’une mala­die pul­mo­naire. Nous nous atten­dons donc à voir cela, mais nous nous atten­dons éga­le­ment à voir des amé­lio­ra­tions dans le bien-être social. Que se passe-t-il lorsque nous ras­sem­blons un groupe d’in­di­vi­dus qui tous ont une mala­die pul­mo­naire ? Qu’est-ce que ça fait chan­ter tous ensemble pour eux ? Quel est l’im­pact sur leur iden­ti­té ? L” une des cita­tions qui a réel­le­ment déclen­ché l’ins­pi­ra­tion pour tout Sing­Well, était un indi­vi­du vivant avec la mala­die de Par­kin­son et qui a com­men­cé à chan­ter dans une cho­rale pour la mala­die de Par­kin­son. Elle a dit « Je suis quel­qu’un atteint de la mala­die de Par­kin­son et main­te­nant je suis quel­qu’un atteint de la mala­die de Par­kin­son qui sait chan­ter. » Donc ce chan­ge­ment dans l’i­den­ti­té, c’est ce que nous essayons vrai­ment de docu­men­ter et cette appar­te­nance à cette nou­velle communauté.

C’est une com­mu­nau­té basée sur la force qui brise la stig­ma­ti­sa­tion. Vous pour­riez pen­ser qu’une per­sonne souf­frant d’un trouble res­pi­ra­toire ne serait pas capable de chan­ter, et pour­tant ici elle chante et amé­liore sa capa­ci­té res­pi­ra­toire pen­dant qu’elle y est. Donc les résul­tats, nous sommes inté­res­sés par la san­té res­pi­ra­toire et le bien-être psychosocial. 

 

C’est quoi votre inspiration ?

Je m’ins­pire des anec­dotes que j’en­tends et c’est une expé­rience très cou­rante d’en­tendre les gens dire qu’un grand-parent atteint de démence ou atteint de la mala­die de Par­kin­son qui a vrai­ment pris vie lors­qu’il a chan­té. J’en­tends ces his­toires et je pense que nous sommes tous témoins de cela, mais je vou­lais com­prendre pour­quoi cela se pro­duit, et com­men­cer à le docu­men­ter et créer des res­sources pour des gens qui veulent faire ce genre de tra­vail. Donc les meilleures pra­tiques pour diri­ger une cho­rale comme celle-ci, et pour aider à faire pas­ser le mes­sage aux com­mu­nau­tés qui béné­fi­cie­raient d’une pro­gram­ma­tion comme celle-ci. 

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