Julie Richard (QC) (2019 – aujourd’hui)

En tant que membre issue du milieu fran­co­phone Qué­bé­cois,  il est de plus que per­ti­nent pour moi d’ouvrir mes hori­zons à des ini­tia­tives plus glo­bale dont les por­tées et man­dats sont tout aus­si inno­vantes que l’objet qu’elles sup­portent. C’est donc emplie d’impatience et de curio­si­té que je me joins aujourd’hui en tant que nou­velle membre du RCMN. 

Musi­cienne, com­po­si­trice et tra­vailleuse cultu­relle enga­gée, Julie Richard est acti­ve­ment impli­quée dans les scènes artis­tiques et musi­cales mont­réa­laises depuis près de 20 ans. Trois fois diplô­mée en musique clas­sique, elle est éga­le­ment ver­sée dans l’interprétation vocale, le jazz, la pop, les musiques expé­ri­men­tales ain­si que les musiques afri­caines, tsi­ganes, juives  et créoles. 

Ayant pris part à de nom­breuses tour­nées à tra­vers le Cana­da et les États-Unis, elle a par­ti­ci­pé au fes­ti­val SXSW et per­for­mé inter­na­tio­na­le­ment en Europe de l’Est, en France et en Colom­bie. Paral­lè­le­ment à sa pra­tique musi­cale, le che­mi­ne­ment inter­dis­ci­pli­naire de Julie l’a ame­née à tra­vailler dans les domaines de la ges­tion artis­tique, de la psy­cho­lo­gie d’intervention ain­si qu’en recherche et ani­ma­tion cultu­relle. Elle est aus­si connue pour son impli­ca­tion dans la pro­gram­ma­tion des fes­ti­val Lux Magna et du fes­ti­val Suo­ni per il Popolo.

Son plus récent pro­jet Black Ark Orches­tra la pousse à tra­vailler à par­tir de frag­ments de com­po­si­tions musi­cales créées par des musi­ciennes et com­po­si­trices noires ayant évo­lué majo­ri­tai­re­ment aux États-Unis, dans les années 1920.Le pro­jet Black Ark  a pour objec­tif de réha­bi­li­ter ces œuvres mar­gi­na­li­sées de la musique clas­sique pro­duites par des femmes afri­caine-amé­ri­caines. Il s’agit de retrou­ver, de réac­tua­li­ser et de reva­lo­ri­ser ce qui reste de ces com­po­si­tions pour qu’elles ne res­tent pas oubliées, pour qu’elles puissent, enfin, entrer en conver­sa­tion avec l’his­toire de la musique contem­po­raine. En com­po­sant elle ne cherche n’a pas  à recons­ti­tuer avec exac­ti­tude les contours de ces com­po­si­tions, il s’agit pour elle de poser un geste vivant, non-linéaire, simul­ta­né­ment répa­ra­teur, trans­for­ma­teur et créateur.